Retour sur la mobilisation des membres ID4CAR face au coronavirus COVID-19
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Jean-Pierre Barre, fondateur d’Oeliatec et son véhicule électrique qui vient à bout du virus avec une eau à 120°C. (Source : Ouest-France)[/caption] La crise sanitaire liée au COVID-19 a porté un coup d’arrêt massif à l’ensemble de la filière automobile française. L’approvisionnement s’est raréfié, parfois stoppé, les usines se sont arrêtées et les concessions ont provisoirement fermé. Cette situation, vécue par les constructeurs, les équipementiers et les sous-traitants, a également impacté les secteurs du véhicule spécifique ou des engins off-road. Mais dans cette situation extrêmement difficile, les membres ID4CAR ont redoublé d’efforts et d’inventivité pour maintenir une activité, là où le besoin se faisait ressentir. La diversification devint alors le maître mot. Si les entreprises ne pouvaient pas produire pour l’automobile du fait d’un carnet de commande vide, certaines pouvaient tout de même produire ou rendre service ! Que ce soit du matériel médical, de protection ou de désinfection, cette diversification a concerné toutes les typologies de nos membres.
Une mobilisation des PME sur tout le territoire
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Actuaplast a designé et produit des visières qui ont ensuite été mises en vente chez des revendeurs locaux (boucheries, coiffeurs...) (Source : Ouest-France)[/caption] Alors que la pénurie de masques faisait la une de l’actualité, la Boulonnerie et Visserie de Sablé (BVS) faisait don de 800 masques FFP2. « Il nous restait un stock datant de la grippe aviaire », explique Stéphane Pouchaut, directeur administratif et financier de la société. « Nous avons gardé la quantité nécessaire pour nos employés puis contacté la mairie pour faire don des deux cartons qu’il restait », poursuit-il. Lorsqu’il ne s’agit pas de stocks, nos PME ont mobilisé leurs ingénieurs et leur outil de production pour pallier au manque. Ainsi, les sociétés Actuaplast dans le Finistère, 3D Systems dans la Sarthe, Starplast en Haute-Vienne, Nanovia dans les Côtes d’Armor ou encore Third en Loire-atlantique, ont développé puis produit des masques de protection ou des visières. Une solidarité exceptionnelle possible grâce à l’agilité offerte par l’impression 3D, procédé qui a joué un rôle clé. « L’intérêt de l’impression 3D, c’est qu’on est sur des petites séries ce qui permet de réduire les coûts », confiait Maxime Mahé, dirigeant de Third, à Ouest-France. Certaines imprimantes ont tourné jour et nuit pour répondre à la demande. Citons également AFU, Socomore ou Auray Plast, qui ont spontanément mis à disposition leurs imprimantes pour la réalisation de tous types de pièces. La désinfection est aussi un axe majeur pour se prémunir du virus. Là encore, nos membres ont répondu présents en adaptant leur production, comme Oeliatec qui propose la désinfection de grandes surfaces à l’eau chaude à l’aide de ses véhicules électriques destinés initialement à l’entretien des espaces verts ; ou en ressortant des cartons des produits qui n’avaient pas rencontré leur public, comme Octopus Robots qui a relancé la production de son premier robot désinfectant « Biosafety » qui s’avère parfaitement adapté à la situation (désinfection des supermarchés par exemple, sans intervention humaine). E-cobot s’est également lancé sur le marché de la désinfection très récemment avec la commercialisation d’un robot autonome de désinfection par UV.
Les grands-groupes impliqués
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Eolane a intensifié sa production de cartes électroniques pour permettre à Air Liquide de produire 10 000 respirateurs en moins de deux mois. (Source : actu.fr)[/caption] Dès le 31 mars, le président de la République demandait à plusieurs industriels, dont nos membres PSA et Valeo de se réunir en consortium pour augmenter la capacité de production du seul constructeur français de respirateurs artificiels Air Liquide. Ce sont en tout plus de 100 entreprises qui se mobiliseront au sein de ce consortium pour fournir les composant nécessaires, comme les cartes électroniques, intégrées par notre membre Eolane via son site de Combrée dans le Maine-et-Loire. Renault a également participé à cet effort en participant notamment au projet Makers for Life à Nantes, développant un respirateur artificiel à bas coût ou en mettant des véhicules à disposition du personnel soignant. Leur usine du Mans s’est également mobilisée pour produire des supports de visières pour les soignants manceaux. Les structures scientifiques du réseau ID4CAR ont elles aussi apporté leur pierre à l’édifice. Compositic, le plateau technique de l’Université Bretagne Sud, a par exemple contribué à la fabrication de visières au sein d’un large réseau solidaire de makers de l’agglomération lorientaise. De son côté, l’ENSTA Bretagne a conçu, à la demande d’ambulanciers bretons, une cellule de confinement transparente qui se fixe sur le brancard pour isoler les malades durant leur transport. En bref, l’industrie des mobilités du Grand Ouest a su répondre présente en se montrant réactive et solidaire malgré les difficultés. C’est aussi cela la coopération, que nous prônons chez ID4CAR ! [caption id="attachment_16714" align="aligncenter" width="325"]
Deux enseignants de l’ENSTA Bretagne ont imaginé ensemble ce premier prototype de cellule de confinement pour brancard en s'inspirant des travaux menés à l'Université de Clermont-Ferrand (Source : ensta-bretagne.fr)[/caption]